Des concerts ou j'tue l'chien !!

Publié le par Sôka

Je sais pas pour toi, mais, j’ai comme l’impression que les concerts et autres manifestations culturelles un peu « en dessous la terre » (underground, du concept fais-le-toi- même, tout ça) sont largement menacés d’extinction. Bon, c’est évident que ça n’était déjà pas le genre de choses que l’on trouvait facilement. Mais là… c’est carrément l’hécatombe (hum.. j’adore ces expressions fatalistes).

La culture non mercantile (et donc, en dehors de tous circuits marchands) est-elle vouée à disparaître ? Apparemment, oui, étant donné l’attitude générale des municipalités envers elle.
Bon, je blablate, je blablate, mais… des FAITS, bordel ! Au moins pour appuyer ce que je déblatère…
A Troyes (au pays des andouillettes) trois associations –ça ne s’invente pas : La Clak ! WedaCore et Remed - proposent depuis plus de 2 ans différentes activités culturelles dans un cadre non marchand et auto organisateur, sans aucun profit. Pour être totalement indépendantes des structures municipales, ces trois associations ont ouvert un local. Mais, outre le fait d’être expulsées de toutes les salles de concerts de Troyes, elles ne peuvent plus recevoir des personnes dans ce local, pour non respect aux normes de sécurités.

Au delà de cette histoire, il y a surtout un véritable volonté, de la part de la municipalité troyenne, de « réduire » au silence ces associations qui s’auto-organisent dans un état d’esprit se proposant de montrer qu’il existe une alternative au marché préformaté de la musique actuelle. A Troyes comme ailleurs, ce genre de concerts sont des occasions de partager son expression musicale, relief des engagements et de la démarche politique des groupes.

Donc, je continue mon tour d’horizon…

Le 13 février dernier, environ 200 policiers ont voulu investir le local parisien du syndicat CNT lors d’un concert. Une jeune fille a été arrêtée à l’entrée, emmenée au commissariat et frappée. Elle a été convoquée le 29 mars dernier devant le tribunal correctionnel de Paris pour « outrage et rébellion ». Les jours précédents, deux concerts avaient déjà été interdits par les forces de « l’ordre » dans des bars parisiens.

A Rennes également, où, tous les jeudis, pas moins de 85 CRS sont mobilisés au centre-ville afin d’y empêcher les rassemblements festifs pourtant traditionnels. Tu parles de troubles fête !

Localement comme nationalement, la mise en place de cette stratégie sécuritaire désigne comme dangereux et nuisibles : les jeunes, les pauvres, les immigrés, les contestataires, les
« marginaux »…

Il y a, et tu l’auras bien compris sinon t’es conNE, censure de la diversité des expressions culturelles considérées comme nuisibles et dangereuses. Nuisibles et dangereuses ?! Or, par leurs actions (organisation de concerts, diffusion d’informations, débats…), les associations concernées participent pleinement à la vie de la citée, le tout dans un esprit d’indépendance .

Et c’est peut-être cela qui est considéré comme dangereux. (!!!). C’est vrai que peu se risquent à promouvoir la culture pour les jeunes et les plus démunis. Dans le désert qu’est la culture, on nous fait croire que des concerts à 20 euros sont des oasis (hélas pas accessibles à tous). Dans une société où la jeunesse est assimilé à la délinquance , on les exclue par des prix de spectacle exorbitant ou bien par une programmation inadéquate. Les jeunes ne sont pas forcément des toxico-casseurs !!

Bref, organisons nous !

Des concerts,
des vrais
« du dessous d’la terre », ou j’tue l’chien !
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